Je me souviens de mes grandes tantes qui, certaines, ont
contribué à parfaire mon éducation. Très jeune
nous nous amusions au jeu des départements que je connaissais sur
le bout des doigts. Et quand je me vois aujourd’hui aussi diminué
que certaines personnes âgées, je sens la colère venir
en moi comme si c’était la faute de tel ou telle personne.
Mais le pire dans tout cela ce n’est la faute de personne mis à
part moi, qui est loin d’être le nombril du monde.
Je m’inquiète pour mes enfants, que vont ils
devenir ? Auront ils un aussi bel avenir que j’avais dans les années
80 ?. Là est la question et c’est surtout pour eux que je me
bats car je ferai en sorte d’être là tant qu’ils
auront besoin de moi. Il est hors de question que je suive les traces de
mon père qui lui nous a quasiment lâché car il habite
à 30 kilomètres de chez moi, mais n’est venu que deux
fois me voir depuis quatre ans. Il est vrai qu’il me téléphone
mais j’aurai aimé discuter avec lui, face à face en
père et fils, mais hélas ce dialogue ne s’est jamais
produit à ce jour et nous sommes quand même le lundi 18 janvier
2010.
Bref, je reviendrai plus tard sur les sentiments que j’ai envers certains membres de ma famille car certains de mes oncles et tantes sont très fortunés et bien croyez moi ou non, ce ne sont pas non plus les plus intelligents car un de leur frère il y a fort longtemps de cela avait eu de gros ennuis financiers et a fait une tentative de suicide; Croyez vous que ce sont les plus fortunés qui lui sont venus en aide ? Et bien non, ce fut les plus modestes qui ce sont regroupés pour le sortir du calvaire dans lequel son ex femme l’avait mis. Quand j’y repense, je trouve cela dingue mais d’un autre côté ce n’est pas très futé de venir tout le temps en aide à celui qui le demande, ce n’est pas l’aider, c’est l’enfoncer encore plus et je parle en connaissance de cause.
Pendant des années j’ai toujours eu du monde derrière moi, je ne les blâme pas mais cela ne m’a pas aidé à me préparer à la vie que j’allais mener. Et ce fut hélas le cas à plusieurs reprises car lorsqu’on tombe dans l’enfer du jeu, croyez moi, il est très difficile de se sortir de cette addiction. Le jeu agit comme une drogue et peut même parfois rendre les gens tellement dépendants qu’ils sont prêts à tout pour continuer à jouer, pour soit disant se refaire. Tu parles, on se fait tout simplement repasser au casino car le seul moyen de gagner c’est soit d’avoir des parts dedans, soit ne pas y jouer. Et maintenant je vais vous raconter sans aucune honte le parcours merveilleux que j’ai eu et que j’ai brisé à cause du jeu, de mes ambitions trop grandes et mon immaturité possédais à ces moments là.
Tout commença réellement pour moi en juin 1984. Je fus embauché au Santo-Domingo en tant que Disque Jockey. Je connaissais déjà quelques personnalités mais sans plus, sans lien de prés ni de loin, lorsqu’on se croisait c’était plutôt « bonjour ou bonsoir, voir même souvent bonne nuit ». Les formalités d’usage ni plus ni moins. Je trouvais que la musique, en principauté, était relativement ringarde et je voulais imposer mon style qui était un mélange de très bonnes musiques, Funk, New-Wave, Hit Parade, Reggae, Slow et Rock voir même Hard Rock. Des morceaux en tous genres bien mixés et lancés dans un ordre tellement bien fait que la mayonnaise prenait et les monégasques se déchaînaient. C’était du jamais vu en Principauté et ils en redemandaient encore au point que l’on fermait régulièrement la boite de nuit alors que l’aurore avait déjà pointé son nez depuis une à deux après la fermeture réglementaire qui était fixé à 5 heures du matin.